Au niveau régional

Au niveau régional

A l'échelle d'une région

De nombreux pays ou régions ont entrepris des plans d’assainissement de la BVD : pays du Nord de l’Europe (Suède, Norvège, Finlande, Danemark), Allemagne, Autriche, Suisse, région Bretagne en France. Ces plans ont un caractère contraignant pour les éleveurs afin que les efforts financiers fournis par les éleveurs et/ou l’Etat soient optimisés sans risquer d’entretenir la maladie dans des élevages hors plan.

Il s’agit le plus souvent de plans d’éradication en 3 grandes étapes :

  • Détection des IPI (Infecté Permanent Immunotolérant)

On recherche le virus chez les veaux nouveau-nés (voir diagnostic), en prélevant du sang ou du cartilage auriculaire. Une analyse positive peut demander une analyse supplémentaire de confirmation environ 4 semaines plus tard.

  •  Élimination des IPI

Les animaux porteurs du virus de façon permanente doivent être éliminés sans délai car ils représentent le risque majeur pour les autres animaux. De nombreux pays ou départements en France (GDS, Groupements de Défense Sanitaire) proposent des aides financières pour compenser la perte liée à l’abattage précoce de ces animaux souvent en retard de croissance et sans valeur économique.

  • Suivi du statut BVD des élevages par sérologie

La présence de virus entraîne la production d’anticorps détectables par sérologie. Ces analyses peuvent être faites sur lait de tank ou sur mélange de sérum. Une augmentation brutale du taux d’anticorps signifie la circulation du virus (hors vaccination) dans l’élevage. Cette étape de surveillance est complétée dans ce cas par une recherche virale chez les animaux.

Parallèlement, d’autres mesures sont mises en place pour contrôler les mouvements d’animaux :

  • soit contrôle systématique à l’achat : lors d’un achat ou de l’entrée d’un animal dans l’élevage, celui-ci est isolé du reste du troupeau en attendant le résultat de l’analyse virologique ; cela permet de garantir que le bovin introduit n’est pas porteur du virus.
  • soit garantie animal non IPI : en France, les GDS mettent en place progressivement un fichier d’animaux non IPI, c’est-à-dire déjà analysés comme n’étant pas porteurs du virus.

Dans tous les cas, il est indispensable de maintenir les années suivantes la stricte application des mesures préventives et, en fonction des décisions locales, l’application de la vaccination systématique. Sinon il risque d’y avoir des échecs avec de nouveaux foyers de BVD malgré l’assainissement préalable.