CONSEQUENCES ECONOMIQUES

CONSEQUENCES ECONOMIQUES

Grande variabilité des coûts

Le virus de la BVD a des actions très diverses dans l’organisme (cf. pathogénie). Les symptômes peuvent être très discrets jusqu’à très violents avec un syndrome hémorragique entraînant de la mortalité même chez les adultes.

Les tableaux cliniques sont variés puisque le virus peut cibler divers organes : respiratoires, digestifs ou problèmes liés à la reproduction. Ce sont ces derniers qui amènent à un coût important de la maladie : retours en chaleurs, avortements.

De plus, l’action du virus sur la destruction des leucocytes et l’immunodépression induite peut provoquer l’apparition de maladies habituellement bénignes : mammites, métrites, diarrhées néonatales. Les impacts économiques seront aussi très différents selon que l’infection amène ou non à la formation d’animaux IPI. Dans ce cas, la maladie est installée durablement dans l’élevage et peut entraîner une circulation virale intra-troupeau pouvant se prolonger pendant plus de 10 ans avec des pertes financières pendant cette même période.

Enfin, l’évaluation des coûts varie en fonction du type de production : lait, allaitant, engraissement.

Mesures du coût de la BVD

Dans la plupart des cas, la BVD coûte plusieurs dizaines d’euros par vache présente et justifie donc largement la mise en place de mesures préventives. En effet, selon les différentes études publiées, le coût est très souvent situé autour de 70-80 € par vache avec des extrêmes situés entre 0 et 600 € par vache.

En élevage laitier, la perte est estimée entre 10,70 et 19 € pour 1000 litres de quota pour une infection respectivement moyenne ou sévère en France. En élevage allaitant, les pertes ont été estimées à 58 € par vache en 2004.

Si on inclut dans le calcul les coûts du contrôle de la maladie, le bénéfice reste important : entre 2,40 et 33,40 € par vache selon une étude portant sur des bovins allaitants et en fonction des mesures de prévention mises en place.

Même dans les élevages où il existe déjà une certaine immunité naturelle suite à une première infection, les pertes restent substantielles, environ 33 € par vache et par an.

Quel que soit le statut initial, les mesures de prévention restent donc rentables.

La Bvd près de vous

Voir la carte